Plieur de parachute de sauvetage

M. Didier GERMA
Certificat de Plieur de Parachutes de sauvetage N° 04/16/LOI délivré à Nantes le 19 avril 2016.

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Instruction du 16 septembre 1980
prise en application de l'arrêté du 27 novembre 1975
relatif aux parachutes de sauvetage utilisés à bord
des aéronefs civils

 

Cette instruction prise en application de l'arrêté du 27 novembre 1975 ainsi que l'arrêté lui-même ne s'appliquent qu'aux parachutes de sauvetage exigés par la réglementation technique relative à l'utilisation des aéronefs civils.

Cette instruction annule et remplace l'instruction du 27 novembre 1975 prise en application de l'arrêté de même date relatif aux parachutes de sauvetage utilisés à bord des aéronefs civils.

Généralités

1.1- L'utilisation et l'entretien des parachutes de sauvetage diffèrent de ceux du parachute de saut. En effet :

a) L'ouverture du parachute de sauvetage effectuée dans les cas de détresse est souvent faite dans des conditions limites d'utilisation où toute détérioration des caractéristiques peut être néfaste à l'utilisateur ;
b) Le parachute de sauvetage dont l'utilisation est exceptionnelle n'est souvent déployé qu'à l'occasion de son entretien.

1.2- La présente instruction définit les conditions relatives à :

a) L'approbation des types de parachutes de sauvetage
b) L'entretien et la durée maximale d'utilisation des parachutes de sauvetage
c) L'agrément des ateliers d'entretien et les règles de fonctionnement de ces ateliers
d) La qualification du personnel des ateliers d'entretien.

Approbation des types de parachute

2.1- Pour l'approbation des parachutes de sauvetage, les procédures admises par le ministre chargé de l'aviation civile sont :

a) La Qualification Aviation Civile (QAC) définie par l'arrêté du 2 août 1976 ;
b) L'homologation du Service Technique des Programmes Aéronautiques définie dans les conditions générales relatives à l'étude et à l'emploi des matériels aériens (norme Air 0005) ;
c) La validation de procédures étrangères lorsqu'il a été passé un accord bi ou multilatéral de réciprocité avec les autorités de l'Etat concerné ;
d) Toute autre procédure à condition de démontrer au ministre chargé de l'aviation civile qu'elle assure au moins un même niveau de sécurité que celui auquel conduit l'application des procédures précédentes.

Entretien et durée maximale d'utilisation des parachutes de sauvetage

3.1- L'utilisation doit respecter les règles d'entretien concernant notamment les opérations à effectuer avant la mise en place sur aéronef, les opérations périodiques et les réparations.

Normalement, les règles d'entretien sont définies par le fabricant de parachutes et indiquées dans la notice d'entretien des parachutes. Toutefois, elles peuvent avoir d'autres origines, auquel cas elles doivent être approuvées par les services compétents.

3.2- Tout parachute ayant été utilisé après évacuation d'un aéronef en vol ne peut être remis en service que si ses qualités n'ont pas été altérées. La remise en service doit être effectuée selon les instructions du fabricant définies dans la notice d'entretien du parachute.

3.3- Tout parachute ouvert accidentellement au sol doit faire l'objet d'un pliage dans un atelier agréé pour l'entretien des parachutes de sauvetage.

Entretien et stockage

Le constructeur a défini des normes d'entretien et en particulier les durées de validité des pliages périodiques. Cela doit être scrupuleusement respecté. En effet, si un parachute "plié de frais" perd 40 ou 50 m à l'ouverture, un an plus tard il peut perdre 100 m (c'est la notion de taux d'abaissement). Par ailleurs, les assureurs sont attentifs à ce genre de détail avant de régler des préjudices corporels ou matériels.


Comme il est dit plus haut, chaque parachute de sauvetage est livré avec sa housse de transport. Il doit y être rangé dès lors qu'il n'est pas porté par un pilote, y compris lorsqu'il est dans un cockpit en attente d'un vol.


Dans les locaux, le lieu de stockage des parachutes doit être défini et respecté. Armoire ou étagères propres feront l'affaire, mais leur localisation sera choisie, sinon climatisée, au moins à l'abri des rayons du soleil et des grandes variations de température et d'hygrométrie. Le hangar n'est en général pas l'endroit conseillé.


Toutes les manipulations auront lieu dans la housse de transport et en utilisant les anses de celle-ci.


Les opérations d'entretien seront faites exclusivement dans un atelier agréé par l'administration. Les plieurs sont habilités modèle par modèle. Lorsqu'une réparation mineure s'impose, elle ne pourra être faite que par un opérateur habilité par le constructeur. Certains travaux devant être faits par le constructeur lui-même.


Lorsqu'en parachute de sauvetage a été utilisé, contrairement à la légende, il n'est pas automatiquement réformé. Certes il a rempli son office mais il n'est pas forcément endommagé. Il est seulement utile de le mettre en révision chez le constructeur, à moins qu'au premier examen un spécialiste, plieur par exemple, n'y voit strictement aucun dommage.

Conclusion

Personne ne vous indiquera une seule et unique méthode à appliquer pour évacuer un appareil en détresse. Seule une parfaite connaissance des matériels et des procédures à appliquer dans les cas extrêmes pourront avec les vérifications rigoureuses et les répétitions fréquentes des gestes vous assurer le calme et la précision pour une évacuation réussie.

Si l'occasion vous est donnée, n'hésitez pas à faire un saut en parachute afin d'être familiarisé avec les sensations quand on quitte un aéronef en vol (résistance de l'air en particulier). Aujourd'hui, la technique du saut en parachute biplace avec un professionnel, appelé aussi saut en tandem, est très sûre et vous fait découvrir toutes les phases du saut en sécurité (voir le site www.saut-parachute-bretagne.com).


Contrôlez bien vos machines, pilotez-les dans les domaines de vol définis par le constructeur, maintenez toujours les normes de sécurité dans toutes les phases du vol et vous éviterez ce à quoi tout pilote de planeur ou d'avion de voltige doit se préparer.